En pleine crise immobilière, il est inconcevable de compter près de 262 000 logements inoccupés à Paris. Un nombre représentant 19 % du parc immobilier. En se basant sur ses résultats, une nouvelle taxation devrait entrer en vigueur sur les résidences secondaires et les logements vacants. Néanmoins, il est important de distinguer les différentes formes de vacance, car en se penchant sur la question, on constate rapidement que la part des logements inoccupés n’est pas aussi importante que prévu. Sur les 262 000 logements concernés, il n’y en aurait en réalité que 100 000 mobilisables. Pour comprendre cette disparité, il suffit de s’attarder sur le mode de recensement de l’INSEE prenant à la fois en considération les logements vides depuis plusieurs années et depuis seulement quelques jours. D’ailleurs, les vacances frictionnelles sont tout à fait légitimes, car elles concernent les changements d’affectation, le changement de propriétaire, de locataire et les périodes de travaux. C’est une opposition avec la vacance structurelle, c’est-à-dire les logements inoccupés depuis deux ans. Soulignons également que 42,5 % des propriétaires de résidences secondaires sont des Franciliens. Derrière se cache bien évidemment l’explosion des locations meublées de courte durée. Malgré un chiffre à revoir à la baisse, il est certain qu’une partie des 262 000 logements pourront être utilisés efficacement pour lutter contre la pénurie des résidences à Paris. Néanmoins, un travail plus minutieux devra être fourni pour récupérer les logements exploitables et non se baser uniquement sur des estimations qui ne sont pas toujours réalistes.
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